Comment sont corrigées tes copies?

La vérité à propos de la correction de vos copies :

Les examens arrivent à grands pas et vous n'avez qu'une seule chose en tête :réussir votre cas cas pratique ou votre commentaire d'arrêt.

Trouver LE bon plan ou LES bonne réponses.

Mais avez-vous pensé deux secondes à la façon de présenter votre travail ?

Pour que celui-ci soit lu ? Oui oui, vous avez bien lu : pour que votre copie soit lue.

Vous pensiez que c'est obligatoire ? Qu'un correcteur DOIT lire votre copie ? Et bien non, vous lire n'est pas un dû.

Savez-vous comment votre copie est corrigée ? Je vous dévoile 4 choses que vous devez savoir sur la correction de vos copies.

1° - Vos correcteurs habituels à la Fac ne sont pas payés pour corriger vos copies :

Leur rémunération englobe l'intégralité de leur travail : leurs interventions, les préparations de celles-ci en amont, la surveillance des examens, la correction des copies et j'en passe.

Il n'y a pas un forfait attribué par copie corrigée. Vous êtes vous demandé QUAND votre correcteur corrigeait vos copies ?

Sur son temps personnel. Lorsqu'un correcteur reçoit son paquet de 200 ou 300 copies ( voire plus si affinités), il doit forcément les corriger les soirs et les week end.

Et il le fera de bon cœur, vous corriger fait partie de sa mission. Mais vous devez vous rendre compte qu'il va lire des centaines et des centaines de copies, qui traitent toutes du même sujet, qui vont sans doute toutes commencer de la même façon.

Et que cela est EPUISANT.

Vous pensez lui offrir un cadeau en lui proposant la lecture de votre copie dans laquelle vous avez mis toute votre énergie, votre savoir, vos espoirs : il n'en est rien.

Quand on a corrigé 58 copies et qu'il est 22 h00, on a beau être passionné par son métier, il faut être honnête et reconnaître une chose : on a pas toujours envie de lire votre copie.

C'est là où ce que je vous ai dit plus haut prend tout son sens : vous lire n'est pas un dû.

C'est à vous de donner envie, à votre correcteur, de vous lire.

2° Vous êtes habitué à votre écriture et à votre raisonnement : votre correcteur ne l'est pas.

C'est à vous de vous habituer à lui et non le contraire.

Si vous êtes en première année, vous avez été habitué à ce que vos professeurs reconnaissent votre écriture et vous connaissent. A la fac, cette époque est révolue, et plus on avance dans les études, plus cela est vrai.

Votre copie doit pouvoir être lue par n'importe qui et entraîner immédiatement l'adhésion générale.

Si vous écrivez en pattes de mouches par exemple, et que vous le concédez volontiers, un demi sourire aux lèvres à peine dissimulé, pouvez-vous m'expliquer pour quelles raisons obscures votre correcteur se fânerait à vous lire ?

Parce qu'il y est obligé ? Que nenni. A l'impossible, nul n'est tenu.

L'écriture se travaille. Il existe aujourd'hui des multitudes d'outils sur internet pour améliorer son écriture. Vous n'avez aucune excuse. Votre écriture n'est plus votre problème à vous quand elle est destinée à être lue. Elle devient le problème du correcteur.

De la même façon, je ne comprends toujours pas aujourd'hui les étudiants qui me disent « oui,je sais, je fais des fautes d'orthographe ».

Je ne le tolère pas. Si vous le savez, vous y remédiez.

Vous prenez 2h un week end pour revoir le bescherelle, vous regardez sur internet, vous vous plongez dans le projet Voltaire, vous faites ce que vous voulez, mais vous réglez le problème.

D'autant qu'en général, un étudiant fait toujours les mêmes fautes dans les copies, vous les connaissez.

Alors identifiez-les et travaillez dessus. Vous ne les ferez plus jamais. Sinon, vous prenez le risque qu'en face on vous réponde «  ben oui, je sais, du coup je ne vous ai pas lu »...

Comprenez qu'un 18, une bonne note, ça se « braque ». Rien ne doit être laissé au hasard.

3°- Votre correcteur vous accordera autant de respect que vous lui en aurez donné :

Ecriture illisible, orthographe suicidaire, ratures, astérisques en tous genres, la sanction sera immédiate : le survol de votre copie.

Et c'est bien normal. Pourquoi faire des efforts pour vous suivre, vous comprendre, quand vous, vous n'en faites pas ? Est-ce à moi de faire des efforts pour vous comprendre ? Ou à VOUS de faire des efforts pour que je vous comprenne ?

Vous présentez-vous à un entretien en pyjama, mal peigné, mal réveillé, les dents non brossées ? Non. C'est une question de respect.

Si vous voulez être retenu, choisi, attirer l'attention de votre potentiel futur employeur ou client, vous vous présentez sous votre meilleur jour. Sinon, vous ne pourrez pas venir vous offusquer de ce que vous n'avez pas eu le poste ou le marché.

C'est la même chose pour votre copie. Votre écriture, l'absence de fautes d'orthographes, le soin et la propreté sont indispensables.

Soyez respectueux de votre correcteur, il vous accordera son respect en retour, en lisant votre copie.

Si vous ne respectez pas votre correcteur, le contenu aura beau être excellent, il ne vous respectera pas non plus et survolera votre copie.

4°- Un 18 s'obtient en facilitant le travail de votre correcteur :

Vous voulez qu'on vous lise ? Qu'on vous choisisse ? Qu'on s'arrête sur votre copie ? C'est simple ! Donnez envie à votre correcteur de vous lire !

Le principe est universel, simple et efficace : vous devez faciliter la lecture de votre correcteur. Séduisez-le !

Le cerveau aime la simplicité. Il n'aime pas la longueur. Si vos phrases sont longues à mourir, si le style est pompeux, si la copie se présente sous forme de pavé, instantanément le système nerveux va l'associer à une émotion négative.

Votre correcteur sera dans de mauvaises dispositions. Il n'aura pas envie de vous lire.

Faites des phrases courtes. Employez un style simple. Que l'on comprenne tout de suite ce que vous voulez dire. Un enfant de 8 ans doit pouvoir comprendre. Raccourcissez vos phrases. Mieux vaut deux phrases courtes qu'une phrase longue.

A Thémis, je passe énormément de temps avec mes étudiants à raccourcir les phrases de fait. Elles donnent le ton de la copie.

Utilisez la ponctuation pour donner un cadre visuel. Le cerveau a besoin de pauses.

Et surtout, quoi qu'il arrive, AEREZ votre copie. Sautez des lignes et laissez des marges de chaque côté.

Si d'emblée, vous donnez envie à votre correcteur de vous lire, c'est gagné !

La plus grande valeur qui soit est l'attention de celui qui va vous lire.

Nul doute que votre copie soit excellente, encore faut-il que cela se sache.

Peut-être que vous êtes dans un de ces cas et que cet article vous a fait prendre conscience que votre correcteur est un être humain et non pas un robot.

Peut être même que grâce à cet article vous allez changer des choses et mieux réussir à vos examens !

Alors partagez-le, qu'il puisse aussi aider d'autres étudiants comme vous.

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